Dans une série inquiétante de feux dévastateurs en Bretagne, des résidences secondaires en sont la cible. Derrière ces actes de destruction se profile l’ombre énigmatique de l’organisation FLB ou front de libération de la Bretagne. Alors que les flammes continuent de se propager, les motivations et les intentions de ce groupe restent entourées de mystère. Afin d’y voir un peu plus clair à ce sujet, lisez attentivement les prochains paragraphes.
Une série inquiétante de feux dévastateurs en Bretagne
Après de longues années de silence, le FLB ou Front de libération de la Bretagne ressurgit avec une série d’actes de dégradation et d’incendies revendiqués dans la région. Jadis très actif entre les années 1960 et 1980, le FLB serait désormais de retour. Une lettre signée par trois individus se faisant passer pour des représentants du « Kuzul Meur » le prétend.
Cette soi-disant résurgence affirme « reprendre le combat pour le peuple breton ». Ils présentent ces actions comme des « opérations de représailles » contre la « crise du logement » et l' »emprise de l’État colonial français » sur la région. La missive cite six actions, principalement des incendies de résidences secondaires depuis 2017. On peut compter parmi eux la destruction partielle de la maison secondaire d’un préfet à Trébeurden (Côtes-d’Armor) en juin dernier. Néanmoins, ces déclarations, prises très au sérieux par la préfecture, engendrent une enquête judiciaire confiée à la PJ sous l’autorité du procureur.
Le FLB ou Front de libération de la Bretagne : un organisme très puissant
L’enquête en cours vise à établir la véracité des revendications du FLB et à déterminer si cette organisation historique est réellement réapparue. Est-elle là avec des intentions déterminées ? Des individus isolés tentent-ils simplement de s’inscrire dans son héritage ?
Autrefois, le FLB défendait l’idée que la Bretagne était une colonie du gouvernement français. Il créa une organisation « antiétatique » cherchant l’autonomie de la région et s’opposant à l’influence française. Des actions violentes contre des symboles de l’État français ont été menées par ses membres par le passé. Malgré cela, il y a une résurgence ponctuelle du sigle du FLB dans des tags et des messages aux médias ces dernières années. D’ailleurs, les experts demeurent partagés la véritable nature de cette réapparition. Bien évidemment, certains y voient l’action d’individus isolés. Dans ce contexte de montée des revendications nationalistes et indépendantistes, la PJ du Finistère est chargée de faire la lumière sur cette affaire complexe.