Bruno Le Maire songe à plusieurs changements concernant les titres-restaurants à compter de 2024. Le ministre de l’Économie a fait part de son souhait de changer la dénomination de ce dispositif. Son plan inclut également l’utilisation plus générale pour l’achat de la nourriture.

Titres-restaurants : bientôt un changement de dénomination


Lors de son passage sur Europe 1 et Cnews, Bruno Le Maire a évoqué son projet d’élargir le champ d’utilisation des titres-restaurants. Il prévoit d’étendre son utilisation pour acheter des produits alimentaires en supermarché. D’ailleurs, il pourrait être utilisé au-delà de 2024. L’homme politique propose également d’ouvrir une discussion sur l’utilisation plus large de ces tickets pour acheter de la nourriture. En outre, il a suggéré de changer leur dénomination pour mieux correspondre aux attentes des gens.

Pour mémoire, plus de cinq millions de salariés ont droit à des titres-restaurants. Ils peuvent payer des repas ou des services alimentaires chez environ 234 000 commerçants. Par ailleurs, depuis l’été 2022, ils ont permis à acheter tous les produits alimentaires. Il se murmure que des discussions sont en cours pour élargir davantage cette utilisation.

Un projet en discussion au sein du gouvernement

Sur les réseaux sociaux, plusieurs utilisateurs ont souligné les difficultés liées à l’inflation. Plusieurs internautes ont également remis en question le choix de l’utilisation des titres-restaurants.

La ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, a assuré qu’il serait toujours possible de les utiliser pour tous les achats en 2024. D’ailleurs, ce sujet sera mis sur la table de discussion sur la réunion pour la réforme du marché des titres-restaurants. Elle pourrait avoir lieu avant la fin de cette année.

La décision de prolonger la dérogation jusqu’au 31 décembre 2024 vient de l’État, a confirmé Bruno Le Maire. La discussion sur cette prolongation se fait dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024. Trois groupes de la majorité ont déposé une proposition de loi à l’Assemblée. Puis, elle sera examinée au Sénat le 12 décembre.

Les restaurateurs en colère

À l’Assemblée, le groupe Renaissance a demandé une procédure d’examen simplifié. Par ailleurs, le Rassemblement National (RN) s’y oppose. Apparemment, ce dernier souhaite un texte plus complet qui aborde plus largement la question du pouvoir d’achat. Un autre point de friction concerne la transformation du titre-restaurant en « titre caddie ». En effet, les restaurateurs s’y opposent fortement.

Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, il est nécessaire que le gouvernement lance d’autres dispositifs spécifiques pour lutter contre l’inflation. Parmi exemple, l’Umih a suggéré la création d’un chèque alimentaire pour soutenir le pouvoir d’achat des plus défavorisés.